De la bière pour faire descendre le welsh !

Pour fêter le retour des beaux jours, je suis partie de Paris le temps d’un weekend à Lille !

Lille… Une ville forte sympathique, et facilement accessible depuis Paris. C’est la destination rêvée pour quelques jours d’évasion, avec son architecture et son histoire très riches… Sans oublier ses spécialités culinaires … également très riches !

Bien sûr, il y a la gaufre : sucrée, avec ou sans citron, au chocolat, aux spéculoos… Il y en a pour tous les goûts.

Mais la découverte de mon weekend, fut le welsh ! Un plat à base de pain imbibé à la bière et agrémenté de jambon et de maroilles – dans la version que j’ai prise -, je peux vous dire que cela tient au corps ! Spécialité Ch’ti par excellence, je tenais absolument à la goûter durant mon séjour lillois.

Je ne fus pas déçue : je n’avais encore rien mangé de tel. Et sous les yeux ébahis de l’amie qui était avec moi, je suis même parvenue à finir mon plat. Pour atteindre cet exploit, je recommande de prendre de la bière avec le welsh, cela aide à faire descendre le tout et cela désaltère entre les bouchées !

En revanche, je vous déconseille de tester le welsh sous chaleur caniculaire … A moins que vous aimiez les challenges !

Recommandation d’adresse pour déguster un bon welsh : L’estaminet Au Vieux de la Vieille sur la très pittoresque Place aux Oignons

Quand la gastronomie se met à l’écologie !

Comme certainement beaucoup d’entre vous, je profite de ces temps de confinement pour élaborer des recettes inédites et tester de nouveaux accords mets et vins. Il me semble aussi que cette crise sanitaire mondiale doit nous pousser à reconsidérer l’impact de notre mode de vie sur l’environnement, et voir ce que nous pourrions améliorer. L’alimentation est sans doute un paramètre essentiel à prendre en compte dans cette réflexion (du moins, c’est mon avis). Dans cette optique, et en m’inspirant d’un épisode de Top Chef (à force de regarder l’émission tous les mercredis soirs, on finit par avoir des idées…), j’ai décidé de me lancer dans la conception d’un accord mets et vin respectueux (le plus possible) de l’environnement tout en étant gouteux ! Voici ma toute première recette gastronomique-écologique.

Je me suis tout d’abord penchée sur le vin : dans une boutique bio près de chez moi, j’ai choisi un rosé bio IGP Pays d’Oc 100% grenache. Ayant étudié en détails ces labels, je sais qu’ils sont garants de qualité et respectueux des produits et des méthodes de production. Les rosés languedociens faits à partir de grenache, eux, sont généralement des vins frais, agréables à boire, et facile à associer avec diverses préparations.

La deuxième étape – et pas la moindre – fut la conception du plat. J’ai pris le parti de faire un plat végétarien (la production des légumes étant moins polluante que celle de la viande), en choisissant des produits de saison qui se marient bien avec le vin acheté. Suite à quelques recherches sur ces points, j’ai retenu comme ingrédients la courgette et l’épinard. Puis, le vin étant du sud de la France, j’ai cherché l’inspiration dans la cuisine méditerranéenne. Une de mes proches m’ayant donné du basilic qu’elle fait pousser sur son balcon, je suis partie sur l’idée d’un pesto et de remplacer les pâtes par la courgette. Ainsi, je suis arrivée au plat suivant : tagliatelles de courgettes avec son pesto épinards, basilic et piment d’Espelette !

Tagliatelles de courgettes, pesto -épinards-basilic-piment d’Espelette, tuile Comté-piment d’Espelette et rosé IGP Pays d’Oc bio 100% grenache

Troisième étape de la démarche : les courses ! Les épinards et les courgettes ont été achetés auprès du marché solidaire mis en place dans ma ville depuis le début de confinement. Outre le fait d’avoir des produits de proximité (et donc avec une faible emprunte carbone), l’approvisionnement auprès de ce marché permet aussi de soutenir les agriculteurs et les maraichers fortement touchés par la crise économique actuelle. Pour l’assaisonnement des plats (huile d’olive, sel, poivre, herbes, épices…), j’ai fait avec ce que j’ai trouvé dans mes placards et en y allant à l’inspiration : c’est ainsi que le piment d’Espelette s’est retrouvé dans ma poêle ! C’est également en suivant cette logique « d’exploitation des fonds de placards » que pour le pesto, plutôt que d’acheter les pignons pins mentionnés dans la recette « d’origine », j’ai préféré finir un paquet de noix de cajou qui trainait sur une étagère.

Ensuite, place à la préparation. Là aussi, quelques gestes simples permettent de rendre la recette plus écologique. A l’aide d’un économe j’ai fait des tagliatelles de courgettes (en gardant la peau). Je les ai cuites quelques minutes au micro-onde avec un cuit tout vapeur (cette cuisson rapide permet d’économiser de l’énergie), et j’ai gardé l’eau utilisée pour faire la vaisselle. Puis, les tagliatelles ont été réservées au frais. Pour le pesto, j’ai émincé deux échalotes, épluché trois gousses d’ail, et coupés en gros morceaux les pousses d’épinards (en retirant les tiges) et les feuilles de basilic. Comme le dit si bien Lavoisier « rien ne se perd […] tout se transforme », les parties non utilisées des produits ont atterri au composte, elles seront réutilisées pour le jardinage une fois transformées en terreau. Ensuite, j’ai fait revenir l’ensemble des ingrédients dans une poêle avec de l’huile d’olive – le but de cette étape est principalement de faire réduire les feuilles d’épinards. J’ai relevé le tout avec des herbes de Provence et du piment d’Espelette AOP, et j’ai ajouté les noix de cajou. Enfin, j’ai mixé l’ensemble au robot électrique jusqu’à obtention d’une texture homogène. Ayant choisi de servir mon plat froid, j’ai réservé mon pesto épinards-basilic au réfrigérateur.

Pour donner un peu de croquant et de gourmandise à ma création culinaire, j’ai réalisé une tuile de fromage. Pour se faire, j’ai rappé un morceau de Comté (également trouvé dans mon réfrigérateur) et ai fait des petits « dômes » de fromage que j’ai saupoudrés de piment d’Espelette (pour faire un rappel au pesto). J’ai fait fondre ces dômes sur plaque pendant quelques minutes au four en mode grill jusqu’à obtenir des tuiles légèrement grillées (4 minutes maximum). Ces dernières doivent ensuite refroidir à l’air libre. Là encore pas de gâchis : le fin gourmet sur pattes canin qui vit chez moi s’est porté volontaire pour faire disparaître les croutes de fromage qui restaient (il adore manger ça !!!).

Il ne reste plus qu’à déguster

Une fois toutes les préparations refroidies, il ne reste plus qu’à les disposer dans une assiette – selon votre préférence –, ouvrir la bouteille de rosé et déguster !

P.W.

Soirée pâte persillée avec un Tariquet !

Pour apprécier un fromage à pâte persillée, je vous conseille un vins des Côtes de Gascogne : le Domaine du Tariquet, Premières Grives 2016. La sucrosité du vin contraste avec les arômes du fromage pour les révéler dans toute sa splendeur.

Et si vous souhaitez apprécier plus longtemps ce mélange subtile, pourquoi ne pas organiser tout un repas à partir de ce met et de ce vin. Préparez tout d’abord un risotto au fromage (mélangez une pâte persillée avec d’autres fromages) avec des champignons et des crevettes. Le mélange peut paraître audacieux au premier abord, mais vous vous apercevrez rapidement que les ingrédients se marient parfaitement bien. Après le risotto, dégustez seule votre pâte persillée. Le Taquiret Première Grives 2016 sera un  allié fidèle tout au long du repas !

P.W.